Le constat des études d’instituts de sondage, révèle la probabilité de chance de réussir dans le monde scolaire en fonction de l’origine du milieu familial. Il en résulte qu’un enfant réussi davantage à l’école si le revenu des parents est élevé. En effet, l’enfant dispose d’un certain confort tel que la qualité de l’habitat, de l’alimentation, et du suivit médical, ce qui induit un certain épanouissement culturel qui lui est très bénéfique. Par ailleurs, dans l’univers ouvrier, « la culture scolaire est acculturation ». Pour eux, l’apprentissage scolaire est considéré comme une perte de temps, et qui ne fait aucun lien avec le monde du travail. Cette mentalité influe le fait que le nombre d’étudiant de cette classe sociale est faible à s’engager dans les études supérieures. Les ouvriers souhaitent davantage voir leurs enfants s’orienter directement vers une profession ne nécessitant pas la pratique de longues études. On peut également noter le rôle des enseignants dans cette réussite scolaire pour les enfants issus de classes favorisées. En effet, dans le commentaire du livre Les Héritiers, pour P. Bourdieu et J.-C. Passeron, la sélection s’opère également à l’école car les enseignants adoptent un comportement et un langage spécifique en fonction de l’origine sociale de l’élève. Ces réactions sont appelées « les habitus ». Ces attitudes ne sont pas conscientes, elles se réalisent naturellement, sans aucune intervention de l’individu. Tout ceci implique donc qu’un élève ayant réussit ces études, est dû au fait : d’un travail personnel, mais également aux dispositions scolaires qu’il a héritées de sa famille.
Dans les milieux favorisés, l’accès aux différents modes de communication est facilité. La possibilité d’aller aux théâtres, aux musées et à la bibliothèque, ainsi que l’usage de l’informatique aident l’enfant à acquérir un certain savoir. A l’inverse, pour les enfants issus de classes ouvrières, l’école est le seul moyen d’accès à la culture. Autre élément qui influe sur la réussite, est le langage tenu dans le milieu familial. Effectivement, l’enfant s’imprègne d’une qualité d’élocution qui sera à l’origine d’une expression confuse lors de rédactions. On remarque donc que les classes défavorisées créent des barrières qui empêchent leurs enfants d’évoluer comme ceux d’autres origines sociales plus aisées. Ces obstacles s’engendrent naturellement, sans même que les parents puissent aider l’enfant à les franchir, puisque ces obstacles sont définis par le milieu auquel appartiennent ces personnes. L’exemple traité dans le texte de Jean-Paul Molinari, est très révélateur. L’auteur décrit une jeune fille dénommée Sophie, issue du milieu paysan, qui a réussit sans l’ombre d’une embûche toutes les étapes jusqu’à la licence, mais qui échoue l’obtention de la maîtrise. Jamais ces parents n’ont pu l’aidé dans l’apprentissage de ses leçons. En surcroît, la pauvreté de sa famille l’a rendu mal à l’aise, surtout vis-à-vis de ses camarades. Côtoyant désormais des personnes de bonnes mœurs, elle n’a pas pu supporter le fossé qui les séparaient, ce qui la conduira jusqu’à la scission, c'est-à-dire une sorte de dédoublement de personnalité qui la mènera à l’échec.